Thursday, December 17, 2009

Officiellement, le pire film de l’année!


Inglorious Basterds.

Jamais je n’aurais songé à écrire ici une critique de film. Jamais.
Mais ce film fut si mauvais, si exécrable, que je ne pouvais passer outre l’opération d’en fustiger ici la grandiose démesure d’inexactitude et d’avilissement théâtral.
Et dire que je souhaitais voir ce film depuis longtemps!
J’ai finalement pris la décision prophétique d’attendre sa sortie en DVD, plutôt que de dépenser inutilement pour l’achat d’un popcorn et d’un grand Pepsi.

Alors, qu’est-ce que Inglorious Basterds?

Un fantasme éperonné de dégoût, surplombé d’une couche de crème idyllique patriotique américaine.
Le « commando des bâtards » est une unité de combattants des États-Unis dont le but principal est de massacrer le plus de soldats nazis possible.
Jusque-là, presque louable.
Si, évidemment, on considère « honorable » le fait de tuer de simples soldats et caporaux qui n’avaient rien à voir, ni gré d’aucune des opérations d’Auschwitz-Birkenau.
Mais il y a particulier. Très particulier.
Les soldats de ce commando d’épouvante, caricatures évidentes de l’idiot usuel vivant aux États-Unis et prêchant par Guantanamo et la suspension des droits et libertés pour les communautés musulmanes, est un commando qui ne doit tuer ses victimes qu’en scalpant littéralement les têtes des pauvres diables traversant le chemin de cette sinistre unité.

Légalisons la vengeance arbitraire et la torture, pourquoi pas?
Le Canada l’a déjà fait me direz-vous?

Revenons.

Non content de semer la terreur en Allemagne, ce commando des bâtards participe donc à une héroïque opération visant à brûler vif les hauts dirigeants et dignitaires nazis.
Goebbels, Bormann, Hitler, Goering, etc.
Et devinez quoi?
Ils y parviennent!
Seigneur!
Quel fantasme!

La réalité est bien loin de cette rêverie adolescente. Q. Tarantino, en bon patriote cynique et un peu idiot, réussit là où l’Armée américaine a pourtant échoué. Qui a mis fin à la guerre? Le pompeux Patton ou bien l’Armée rouge?
Exact.
Sans les Soviétiques, l’Allemagne serait toujours nazie.
Dossier clos.

Alors, comment se termine ce film?
En queue de poisson.
Le colonel SS, figure de proue d’intelligence et de manipulation, devient soudainement à la fin du film le plus ridicule imbécile de toute l’Allemagne, en tombant à pieds joints dans le plus prévisible et plus grotesque guet-apens de l’Histoire du cinéma.

Bravo! Clap! Clap!

Qui finance depuis des années des dictateurs, tout en prêchant en même temps la démocratie?

Exact. Les États-Unis.

Beau film de propagande, Mr Goebbels.
Oups! Tarantino!

1 comment:

  1. Un film très théâtral à prendre avec un certain recul...tu le prends trop au sérieux, nottamment en le prenant pour de la propagande. Et, n'oublions pas que ca reste aussi un film de fiction, tu sembles le comparer en faisant référence à des faits réels de la Seconde Guerre Mondiale, ce qui ne faut pas...

    ...Personnellement, j'ai adoré ce film

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