Tuesday, April 13, 2010

Rolex? Jamais!




Ma fascination du monde de l’horlogerie n’est pas née d’hier. Depuis que je suis tout petit, en fait. Depuis ma première montre, donnée par ma marraine. Une jolie petite breloque avec schtroumf au centre du cadran.

J’ai beaucoup découvert le monde des garde-temps ces dernières années avec ma croisade pour trouver ma propre montre idéale.
De façon autodidacte, j’ai pu connaître le fonctionnement des mécanismes, déchiffrer le mystère des diverses composantes. Et puis, évidemment, il fallait bien étudier un peu l’Histoire de l’horlogerie!

Ma nouvelle montre enfin en main, je ne m’arrêtai pas là. Déjà, je songeais à la prochaine! Je voulais aller encore plus haut cette fois!
Donc, que choisir? Omega? Longines? Tag Heuer?

Rolex?

Autant le dire tout de suite, je n’aimais pas particulièrement Rolex. Une montre qui, selon moi, représentait bien des préjugés négatifs.
Évidemment, je pouvais bien avoir tord. Pourquoi pas? Après tout, j’étais bien peu érudit sur cette fameuse grande horlogerie.

Je débutai donc une croisade afin d’en connaître plus sur cette fameuse marque horlogère et, évidemment, sur ceux possédant un tel garde-temps.

Comment?

Personne dans mon entourage ne possède la fameuse « marque à la couronne ».
Que faire alors?

Via le Web, évidemment!

Internet présente des avantages. On n’y rencontre, majoritairement, que des passionnés. Des gens qui savent pourquoi! Des documentés! Fans oui, mais conscients!
Non?

Oui et Non.

En fait, sur les forums d’amateurs de montres, je me suis frappé à l’opiniâtreté d’amateurs bourgeois, piqués au vif dans une passion illogique qu’ils ne pouvaient expliquer. Pourquoi aime-t-on Rolex? Aucune réponse. Par contre, si toi tu n’aimes pas ça, c’est que tu es idiot. Un imbécile. Tu n’y connais rien.
Plus encore?
Ho oui!

J’ai été accusé d’être un stupide colonisé refusant le succès des autres, théorie souvent acculée aux francophones du Québec. L’on me méprisa. J’ai même eu droit à des attaques personnelles. Exact! Tout ça car j’avais osé exprimer mes préjugés envers la Couronne.
Et puis, j’ai remarqué autre chose. Pour les amateurs de Rolex, contrairement aux fans de Tag Heuer, d’IWC ou de Hublot; il n’y a que Rolex qui présente un intérêt. Aucune autre montre ne mérite même la discussion.
La preuve? Imaginez un gentilhomme venant quérir les conseils des membres pour acheter sa première jolie montre. Il propose un choix de cinq montres. Il spécifie particulièrement son désintéressement pour Rolex.
Cela ne rebute pas les « Roloboys », comme ils s’appellent eux-mêmes. À tout moment, quelqu’un vient préciser qu’il choisirait la Submariner, modèle phare de la marque tant stéréotypée. Le gentilhomme rappelle de nouveau qu’il n’en veut pas.
Le cycle continue encore et encore. Ils n’abandonnent pas. Pour eux, c’est Rolex. Point c’est tout.

Évidemment, il y a certaines personnes qui furent respectueuses avec moi. J’ai pu apprendre de belles histoires d’amour entre certains amateurs et la Couronne. Quelqu’un mentionna – à juste titre – que Rolex avait été la première montre à se retrouver sous l’eau. La première avec une date!
Ingéniosité, brevets et innovations!

Malheureusement, ces amateurs sont très minoritaires.

Un postulat?

Les amateurs de Rolex sont majoritairement très bourgeois et conservateurs. Pour ces gens, le look épuré et vieillot de la « marque à la couronne » est synonyme de richesse, d’intemporalité. Quiconque n’osant pas déifier cette horlogerie est sans conteste un idiot, ou dû moins, un inconscient qu’il vaut mieux ignorer.
Il y aussi une grande dose de cécité dans tout cela. En effet, ils croient pratiquement tous que Rolex bénéficie d’une image immaculée.
Personne n’associe Rolex, selon eux, à l’or et aux pierreries. Aux ridicules riches si hautains et complaisants.
Ostentatoire?
Encore moins!

Donc, je serais une exception.

Le seul peut-être, dans ce bas monde, à ne pas aimer Rolex et son image « bling-bling » tapageuse.
Et bien, je m’assumerai dans ce choix.

Il y a bien d’autres garde-temps, n’est-ce pas?

Monday, January 11, 2010

Tissot!


Avez-vous déjà regardé une horloge?
Oui, évidemment. Mais ce n’est pas ce que je voulais dire.
Avez-vous déjà vraiment regardé une horloge, un marque-temps?

L’expression mécanique du temps est, selon moi, la plus grande avancée technique moderne. Bien davantage que le téléphone ou la télévision. Plus encore que le moteur à combustion.
Car la planification temporelle est le fondement même de toute société. De tout État.
De nos loisirs autant que de nos travaux.
De nos beaux moments, de nos pires souvenirs.

La temporalité est, depuis des millénaires, au centre de la planification humaine. Au zénith des groupements humains.
Évidemment, nous n’avons pas toujours été en mesure de consulter le temps de façon aussi usuelle. Bien avant la Renaissance, les sociétés utilisaient et confrontaient leurs agendas sur l’espace et le temps. Mais, vous l’aurez compris, de façon beaucoup plus abstraite.

Les engrenages ont donc aujourd’hui remplacé les interprétations solaires d’antan.
Et de quelle façon! Une ingéniosité incroyable que d’avoir réussi à enfermer l’évolution temporelle dans une toute petite boîte!
Et si, manifestement, la demi-vie du quartz offre une lecture plus juste, elle n’offre en aucun cas le prestige et l’élégance des roues dentelées mécaniques.
N’est-ce pas?

Fidèle à mes convictions et à mon amour de l’horlogerie, j’entamai, il y a quelques années, le pèlerinage qui devait m’amener à posséder enfin aujourd’hui ma propre montre de qualité.

Une véritable œuvre d’art!

Wednesday, December 23, 2009

Qu’est-ce que Noël?


« Il faut dire, avant tout, que Marley était mort. Là-dessus, pas de doute possible. Le registre mortuaire avait été signé par le pasteur, son clerc, l’entrepreneur des pompes funèbres et le principal deuilleur. Scrooge l’avait signé. »

Charles Dickens, 1843.

Pour beaucoup de gens, Noël est une fête avant tout familiale. Erratum.
Familiale ET commerciale.
Mais pourquoi devrait-on attendre Noël pour voir les gens aimés? Ne devrions-nous pas le faire tout au long de l’année?
Évidemment, il y a tous les impératifs de nos vies actives passées à courir en un sens et dans l’autre. Qui a le temps? Personne. Et sommes-nous à ce point intéressés à voir ce vieil oncle ivrogne plus d’une fois par an? Peut-être pas.
Cependant, force d’admettre que nos rapports sociaux sont bien différents de ceux du passé. Nous sommes, en général, beaucoup plus individualistes que nos prédécesseurs.

Heureusement que tout ne change pas.

Noël est donc une fête de traditions. L’occasion de se rappeler à quel point il est bon vivre entouré de sa famille et de ses amis. L’occasion de se souvenir.
Se souvenir de quoi?

La réponse est personnelle à chacun de nous.

Pour moi, c’est avant tout la naissance du Christ.
En effet. Je l’avoue. Je suis croyant.
Quel tabou!
Sans être membre d’aucune secte religieuse, ni adepte au point de passer mes dimanches à l’Église, je suis tout de même très religieux. À chaque Noël, j’écoute certaines parties de Jésus de Nazareth et de La passion du Christ. Effectivement, les larmes à l’œil.
Et puis pourquoi pas? Noël, c’est ça, après tout.

Et comme je soutiens que Noël est le plus grand jour du souvenir en Occident, c’est que je suis donc attaché à tout un tas de mémoires disparates. Tout un tas d’esquisses différentes qui m’emplissent chaque année de joie.

Au sommet de cette liste trône The Muppet Christmas Carol avec Gonzo, les fantômes de la famille Marley, ainsi que du terrifiant Ebenezer Scrooge. J’aime bien également The fool of the world and the flying ship, cette histoire d’un paysan russe demandant en mariage la fille de Nicolas II, aidé de ses amis, tous possédants de fabuleux pouvoirs.
Et puis comment oublier Ciné-Cadeau? La ballade des Daltons? Ou bien Astérix et la surprise de César?
Noël, c’est aussi beaucoup de chansons. Et pour moi, rien ne peut surpasser les cantiques exprimés lors de la messe de minuit. Lors de ma plus belle célébration.
Donc, du Robert Marien. Ça bergers assemblons-nous, Minuit Chrétien, Venez divin Messie, etc.
Et puis comment oublier le plus beau des cantiques? Noël à Jérusalem d’Enrico Macias.
Au fait, Noël n’est pas seulement que religieux n’est-ce pas?
Ajoutez donc à ma liste musicale : Le Père-Noël s’tun québécois et Deck the Halls.

Quoi d’autre?

La tourtière, les petits gâteaux décorés avec du crémage aux couleurs des lutins du pôle Nord, le Grand-Marnier.
Quoi d’autre encore?
Attraper des macaronis, une cuiller dans la bouche; le sapin tout décoré, les enfants jouant avec le nouveau jouet de l’heure, les salades de macaronis servis à deux heures du matin.
Noël c’est tout ça.

Et puis pourquoi pas?

Heureusement que tout ne change pas.

Thursday, December 17, 2009

Officiellement, le pire film de l’année!


Inglorious Basterds.

Jamais je n’aurais songé à écrire ici une critique de film. Jamais.
Mais ce film fut si mauvais, si exécrable, que je ne pouvais passer outre l’opération d’en fustiger ici la grandiose démesure d’inexactitude et d’avilissement théâtral.
Et dire que je souhaitais voir ce film depuis longtemps!
J’ai finalement pris la décision prophétique d’attendre sa sortie en DVD, plutôt que de dépenser inutilement pour l’achat d’un popcorn et d’un grand Pepsi.

Alors, qu’est-ce que Inglorious Basterds?

Un fantasme éperonné de dégoût, surplombé d’une couche de crème idyllique patriotique américaine.
Le « commando des bâtards » est une unité de combattants des États-Unis dont le but principal est de massacrer le plus de soldats nazis possible.
Jusque-là, presque louable.
Si, évidemment, on considère « honorable » le fait de tuer de simples soldats et caporaux qui n’avaient rien à voir, ni gré d’aucune des opérations d’Auschwitz-Birkenau.
Mais il y a particulier. Très particulier.
Les soldats de ce commando d’épouvante, caricatures évidentes de l’idiot usuel vivant aux États-Unis et prêchant par Guantanamo et la suspension des droits et libertés pour les communautés musulmanes, est un commando qui ne doit tuer ses victimes qu’en scalpant littéralement les têtes des pauvres diables traversant le chemin de cette sinistre unité.

Légalisons la vengeance arbitraire et la torture, pourquoi pas?
Le Canada l’a déjà fait me direz-vous?

Revenons.

Non content de semer la terreur en Allemagne, ce commando des bâtards participe donc à une héroïque opération visant à brûler vif les hauts dirigeants et dignitaires nazis.
Goebbels, Bormann, Hitler, Goering, etc.
Et devinez quoi?
Ils y parviennent!
Seigneur!
Quel fantasme!

La réalité est bien loin de cette rêverie adolescente. Q. Tarantino, en bon patriote cynique et un peu idiot, réussit là où l’Armée américaine a pourtant échoué. Qui a mis fin à la guerre? Le pompeux Patton ou bien l’Armée rouge?
Exact.
Sans les Soviétiques, l’Allemagne serait toujours nazie.
Dossier clos.

Alors, comment se termine ce film?
En queue de poisson.
Le colonel SS, figure de proue d’intelligence et de manipulation, devient soudainement à la fin du film le plus ridicule imbécile de toute l’Allemagne, en tombant à pieds joints dans le plus prévisible et plus grotesque guet-apens de l’Histoire du cinéma.

Bravo! Clap! Clap!

Qui finance depuis des années des dictateurs, tout en prêchant en même temps la démocratie?

Exact. Les États-Unis.

Beau film de propagande, Mr Goebbels.
Oups! Tarantino!

Tuesday, November 24, 2009

Halloween, 3ième partie!

Bon sang! Je n'ai plus le temps de rien faire!
Avec toutes mes excuses, voici la finale de mon histoire d'Halloween.
Bonne lecture!

Dorval (partie 3, 24 novembre 2009)

« Je repars d’ici. Tout de suite ! »
Yann posa sa chétive main sur la poignée de porte glacée.
Un déclic. Rien d’autre.
La porte était maintenant verrouillée.

« Wow ! Vous avez vu la taille de cet escalier ? »
Kevin avait maintenant les yeux tout-à-fait habitués à la pénombre. En outre, il ne s’aperçut pas le moins du monde que Yann était toujours figé devant la porte.
« Je me demande ce qu’il peut bien avoir en haut. Merde, regardez tous ces anciens meubles. »

Yann aurait voulu parler. Il ne le pouvait pas. Il ne le pouvait plus. Il était complètement paralysé par l’effroi.

« Cette chaise doit bien avoir mille ans. Regarde ça Kev ! »
Nicolas contemplait une vieille chaise de bois, ternie et pleine de fils d’araignée.
Il reprit : « Yann, regarde ça !
— Yann ? »
Kevin s’était tourné lui aussi.
« Yann, qu’est-ce que tu fiches là ? Viens voir ! Il n’y a personne ici.
Alex fut le premier à se précipiter vers son frère. Ses yeux trahissaient l’inquiétude, l’anxiété.
« Yann, ça ne va pas ? Qu’est-ce qu’il y a ?
— Partir… Je veux partir.
— Qu’est-ce qu’il y a ? Yann ! Tu commences à me faire peur ! »
Mais Yann n’arrivait plus à trouver la force de parler davantage.
Son frère ne savait plus quoi dire ni quoi penser. C’était maintenant lui le plus brave de la famille.
Steve donna un grand coup dans le dos de son ami.
« Qu’est-ce que tu fous, merde ?
— Je crois que ça ne va pas. Regarde-le. »
Nicolas semblait également ne pas comprendre les craintes de Yann.
« Yann, dis-moi ce qui se passe. Dis-le moi. »
Kevin regardait droit dans les yeux de son meilleur ami. Des yeux qui semblaient complètement éteints. Il n’y eut aucune réponse.
« Parle-moi Yann ! Parle-moi ! »
Kevin perdait patience. Il n’avait jamais vu son ami de cette façon.

De longues minutes passèrent, de longues minutes de silence.

« Je crois que je n’ai plus le goût du tout de visiter cette maison. »
C’est Alex qui venait de préciser cela.
Tous acquiescèrent.
Alex tourna le dos à Yann, maintenant assis sur le sol, et tourna la poignée de porte.
La porte s’ouvrit.

Yann ne se préoccupait plus de rien. La porte qu’il avait tentée d’ouvrir quelques instants plus tôt était maintenant ouverte. La citrouille n’était pas tournée vers l’intérieur, mais bien vers le petit sentier.
Aucune importance.
Yann était foudroyé.
Il voyait toujours son frère et ses deux amis, mais comme éperdus dans un étrange brouillard. La peur avait été si vive, que l’esprit de Yann avait cru bon faire disparaître la crainte sous d’étranges rêveries plus rassurantes.
Un champ d’orge. Un feu derrière la maison.
De jolis souvenirs.

« Comment le transporter ? »
Alex, dans l’entrebâillement de la porte, fixait les amis de son frère.
« Attendez ! Peut-être pourrions-nous trouver un peu d’eau ? Pour essayer de le réveiller. Je ne sais pas moi…
De toute façon, nous n’arriverons jamais à le transporter. »
Nicolas se dirigea prestement vers l’intérieur de la maison.
Vers la pénombre.

Le vent froid s’engouffrait par la porte. Les trois bougies de la citrouille vacillaient de plus en plus.
Alex ferma la porte.

« Alex, reste avec ton frère. Moi et Nic on va essayer de trouver de l’eau. »
Kevin s’engouffra donc lui aussi vers l’intérieur de la maison.

Une scène bien étrange.
Yann était affalé sur un petit tapis poussiéreux placé tout juste devant l’ouverture de la porte. Son frère lui tenait le cou comme s’il eut refusé de se départir de son ours en peluche préféré. Autour, tout était obscurité, ténèbres.
Le silence était presque complet, rompu seulement par les bruits de pas et chuchotements de Kevin et Nicolas, alors qu’ils s’engagèrent dans le grand escalier de bois.
Yann n’était pas assoupi. Il rêvait à demi-éveillé, complètement interdit par la crainte.
Il songeait à une télé. Celle du salon.
Des dessins animés et un bon verre de chocolat chaud.
Sa mère se présenta devant lui et lui donna un baiser sur la joue. Et lui murmura que le dîner allait bientôt être prêt.
Yann s’en fichait, il écoutait les dessins animés. Popeye et Picsou.
Sa mère, mince et jolie, alla ouvrir la porte d’entrée principale.
« Je crois que tu devrais partir »
Partir ? Mais pour aller où ?
« La porte est ouverte, fiston ! »
Yann se retourna vers sa mère. Il se demandait pourquoi elle ouvrait la porte comme ça.
Il ne comprenait pas.
Partir où ?
La porte ?
La porte…

Yann revint à lui.
Alex avait ouvert la porte d’entrée, quelques minutes auparavant. Quelques minutes ou quelques heures ? Yann n’aurait pu le dire.
Chose certaine, il se rappelait à présent de tout. De la grimace de la citrouille, du chemin Dorval, du petit pont de bois.
De cette étrange maison.
Il fallait donc sortir. Mais où, bon sang, se trouvaient ses deux amis et son petit frère ?

Yann se leva, s’appuyant péniblement sur ce qui semblait être un antique porte-manteau.
Il regarda autour de lui.
Personne.
La porte était toujours verrouillée. Au dehors, les trois bougies étant éteintes, il était désormais impossible de distinguer la citrouille. Était-elle seulement encore là ?
Le sentiment de crainte de Yann s’estompa au profit de la nécessité d’urgence.
Il devait partir.
Il cria : « Hey ! Où êtes-vous ? »
Nulle réponse.
Yann scruta l’horizon. Aucun signe de vie.
Il se dirigea vers la pièce suivante et vers l’escalier.

La pièce était lugubre. De grands murs sombres garnis de ce qui semblait être tout un tas d’antiques tapisseries. Plusieurs meubles appartenant à une autre époque. De vieilles chaises, une table basse, une vieille penderie maintenant surannée.
Qu’était-ce que tout cela ?
Une espèce d’antichambre menant probablement vers la cuisine et le salon. Un « passage ».
Yann se demanda quoi faire. S’il se dirigeait vers la cuisine, il trouverait probablement une autre porte. Fermée ? Peut-être. Il prendrait alors quelconque arme contondante afin de briser la poignée ou une fenêtre. Et puis, en bas, il y avait encore un peu de lumière.
D’un autre côté, où pouvaient bien être ses amis ?
En haut ? Dans l’obscurité ?

« Yann ! Je suis en haut ! À l’aide ! »

C’était les cris de son petit frère, Alex.
Yann grimpa quatre à quatre les marches de l’escalier.

Les cris semblaient provenir de la première pièce à gauche, tout juste entrouverte, d’où s’échappait une odeur de soufre ainsi qu’une faible lumière jaunâtre.
Yann y entra.

Aucune description détaillée ne pourrait efficacement décrire ce que Yann vit à ce moment-là. Kevin et Nicolas étaient debout au fond de la pièce. La faible lumière d’une lampe à huile éclairait les visages de ses deux amis, qui n’avaient maintenant plus d’yeux. Leurs bouches étaient drapées de pièces de sombres tissus.
Du sang s’écoulait de leurs orbites vides.
Ils étaient morts.
Yann, cette fois, ne s’écroula pas. Il songea à quitter. À partir. À fracasser n’importe laquelle fenêtre qui se présenterait sur son chemin, afin de quitter ce lieu maudit.
Le sentiment d’urgence avait gagné.
Yann recula de quelques pas et se retourna, prêt à abandonner cet endroit à toute allure.
Mais il était trop tard.

Alex se tenait entre lui et la porte.

Yann s’écroula sur le sol.

Deux certitudes envahirent Yann en ce fatidique instant. La première est que cet Alex-là n’était pas son petit frère. La seconde, tout aussi importante, que les citrouilles d’Halloween étaient placées à l’intérieur des maisons. Pourquoi ? Pour protéger les occupants des esprits malveillants qui rôdaient au dehors.
Où était posée la citrouille de cette funèbre demeure ?
À l’extérieur.
Pour préserver les gens de ce qui se trouvait à l’intérieur de la maison.
Tout simplement.

Friday, October 30, 2009

Halloween, 2ième partie!


Voici, tel que promis, la deuxième partie de mon récit d'hier.

Soyez présent demain pour la conclusion ;)